Roméo et Julietteest l'une des pièces les plus appréciées de Shakespeare, ayant été transformée en peintures, ballets et plusieurs opéras. Son héros est même devenu un nom commun : « un roméo » signifiait autrefois un amant. Mais c'est en grande partie Juliette qui donne vie à la pièce. Bien que l'intrigue la décrive comme absurdement jeune, sa passion s'exprime avec une fine intelligence et un esprit qui la rend irrésistible. Cette scène d'amour la plus célèbre de toutes montre Roméo convoitant d'abord la jeune fille qu'il vient de rencontrer au bal masqué où il s'est déguisé (parce que sa famille se querelle avec la sienne) ; mais elle parvient finalement à orienter ses pensées vers le mariage. Roméo a escaladé le mur du verger de la famille Capulet lorsqu'il voit la lueur des bougies apparaître à la fenêtre de la chambre de Juliette, qu'il compare aussitôt au soleil levant.
Lequel semble le plus mature, Roméo ou Juliette ? Pourquoi
[Verger de Capulet.]
ROMÉO[S'avançant.]:
Mais doux ! Quelle lumière à travers cette fenêtre se brise ?
C'est l'Orient, et Juliette est le soleil !
Lève-toi, beau soleil, et tue la lune envieuse
Qui est déjà malade et pâle de chagrin
Que (1) tu es sa servante (2) tu es beaucoup plus belle qu'elle.
Ne sois pas sa servante, puisqu'elle est jalouse.
Sa livrée de vestale (3) n'est que malade et verte, (4)
Et seuls les imbéciles le portent. Jetez-le. (5)
C'est ma dame ! Oh, c'est mon amour !
O, qu'elle savait qu'elle l'était !
Elle parle, mais elle ne dit rien.
Qu'en est-il? Son œil discourt ; J'y répondrai.
je suis trop audacieux; ce n'est pas à moi qu'elle parle.
Deux des plus belles étoiles de tout le paradis
Ayant des affaires, implorez ses yeux
Pour scintiller dans leurs sphères jusqu'à leur retour. (6)
Et si ses yeux étaient là, dans sa tête ?
L'éclat de sa joue ferait honte à ces étoiles
Comme la lumière du jour fait une lampe; ses yeux au paradis
Serait à travers la région aérée flux si brillant
Que les oiseaux chanteraient et penseraient que ce n'était pas la nuit.
Voyez comme elle appuie sa joue sur sa main !
O, que j'étais un gant sur cette main,
Que je puisse toucher cette joue !
JULIETTE :
Oh moi!
ROMÉO :
Elle parle.
O, parle encore, ange brillant, car tu es
Aussi glorieux que cette nuit, étant au-dessus de ma tête,
Comme est un messager ailé du ciel
Jusqu'aux yeux blancs tournés vers le haut
Des mortels qui se replient pour le contempler
Quand il chevauche les nuages gonflés paresseux
Et vogue au sein de l'air.
JULIETTE :
Ô Roméo, Roméo ! Pourquoi (7) es-tu Roméo ?
Renie ton père et refuse ton nom;
Ou, si tu ne le veux pas, ne sois que juré mon amour,
Et je ne serai plus un Capulet.
ROMÉO, à part.] :
Dois-je en entendre davantage, ou dois-je parler à ce sujet ?
JULIETTE :
Ce n'est que ton nom qui est mon ennemi.
Tu es toi-même, bien que tu ne sois pas un Montaigu.
Qu'est-ce que Montaigu ? Ce n'est ni main, ni pied,
Ni bras, ni visage. O, sois un autre nom
Appartenir à un homme.
Qu'est-ce qu'il y a dans un nom? Ce qu'on appelle une rose
Par n'importe quel autre mot sentirait aussi bon.
Ainsi Roméo le ferait, s'il n'avait pas été appelé Roméo,
Conserver cette chère perfection qu'il doit (8)
Sans ce titre. Roméo, ôte (9) ton nom ;
Et pour ton nom (10) qui ne fait pas partie de toi,
Prends tout moi-même.
ROMÉO :
Je te prends au mot.
Appelez-moi mais amour, et je serai nouveau baptisé;
Désormais je ne serai plus Roméo.
JULIETTE :
Quel homme es-tu, qui, ainsi masqué dans la nuit,
Alors tu trébuches sur mon conseil ? (11)
ROMÉO :
Par un nom
Je ne sais comment te dire qui je suis.
Mon nom, cher saint, m'est odieux
Parce que c'est un ennemi pour toi.
Si je l'avais écrit, je déchirerais le mot.
JULIETTE :
Mes oreilles n'ont pas encore bu cent mots
De ce que ta langue prononce, mais je connais le son.
N'es-tu pas Roméo et un Montaigu ?
ROMÉO :
Ni l'un ni l'autre, belle fille, si l'un ne t'aime pas. (12)
JULIETTE :
Comment es-tu venu ici, dis-moi, et pourquoi ?
Les murs du verger sont hauts et difficiles à escalader,
Et le lieu de la mort, considérant qui tu es,
Si l'un de mes parents te trouve ici.
ROMÉO :
Avec les ailes légères de l'amour j'ai perché (13) ces murs;
Car les limites de pierre ne peuvent retenir l'amour,
Et ce que l'amour peut faire, cela ose l'amour.
C'est pourquoi tes parents ne sont pas un arrêt (14) pour moi.
JULIETTE :
S'ils te voient, ils te tueront.
ROMÉO :
Alack, il y a plus de péril dans tes yeux
Que vingt de leurs épées ! Regarde-toi mais doux,
Et je suis à l'épreuve de leur inimitié.
JULIETTE :
Je ne voudrais pour rien au monde qu'ils te voient ici.
ROMÉO :
J'ai un manteau de nuit pour me cacher de leurs yeux ;
Et mais (15) tu m'aimes, laisse-les me trouver ici.
Ma vie serait mieux finie par leur haine
Que la mort prorogée, manquant (16) de ton amour.
JULIETTE :
Par la direction de qui as-tu découvert cet endroit ?
ROMÉO :
Par amour, cela m'a d'abord incité à me renseigner.
Il m'a prêté conseil, et je lui ai prêté des yeux.
je ne suis pas pilote; pourtant, étais-tu aussi loin
Comme ce vaste rivage baigné par la mer la plus lointaine,
Je devrais m'aventurer pour une telle marchandise.
JULIETTE :
Tu sais que le masque de la nuit est sur mon visage ;
Sinon (17 ans) une jeune fille rougirait-elle ma joue
Pour ce que tu m'as entendu dire ce soir.
Fain (18) voudrais-je m'attarder sur le formulaire (19) -fain, fain nier
Ce que j'ai dit; mais adieu compliment !
M'aimes-tu ? Je sais que tu diras "Oui !"
Et je te croirai sur parole. Pourtant, si tu jures,
Tu peux prouver faux. Aux parjures des amants,
Ils disent que Jove rit. (20) Ô doux Roméo,
Si tu aimes, prononce-le fidèlement.
Ou si tu penses que je suis trop vite conquis,
Je vais froncer les sourcils et être pervers et te dire non,
Alors tu courtiseras, mais sinon, pas pour le monde. (21)
En vérité, beau Montague, j'aime trop, (22)
Et c'est pourquoi tu peux penser que ma conduite (23) est légère ;
Mais croyez-moi, monsieur, je prouverai plus vrai
Que ceux qui ont plus de ruse pour être étranges. (24)
J'aurais dû être plus étrange, je dois l'avouer,
Mais (25) que tu as entendu, avant que j'en sois conscient, (26)
Ma véritable passion amoureuse. Donc pardonnez-moi,
Et ne pas imputer cette soumission à l'amour léger,
Que la nuit noire a ainsi découvert. (27)
ROMÉO :
Dame, par cette lune bénie, je jure,
Qui borde d'argent toutes ces cimes d'arbres fruitiers -
JULIETTE :
O, ne jure pas par la lune, la lune inconstante,
Que les changements mensuels dans son orbe de cercle,
De peur que ton amour ne se révèle également variable.
ROMÉO :
Par quoi dois-je jurer ?
JULIETTE :
Ne jurez pas du tout;
Ou, si tu le veux, jure par ta grâce,
Qui est le dieu de mon idolâtrie,
Et je te croirai.
ROMÉO :
Si mon cœur est mon cher amour–
JULIETTE :
Eh bien, ne jurez pas. Bien que je me réjouisse en toi,
Je n'ai aucune joie de ce contrat ce soir.
C'est trop téméraire, trop inconsidéré, trop soudain ;
Trop comme l'éclair, qui cesse d'être
Avant on peut dire qu'il allège. Doux, bonne nuit!
Ce bourgeon d'amour, par le souffle mûrissant de l'été,
Peut s'avérer un beau flow'r lors de notre prochaine rencontre.
Bonne nuit Bonne nuit! Comme doux repos et repos
Viens dans ton cœur comme dans ma poitrine !
ROMÉO :
O, me laisseras-tu si insatisfait?
JULIETTE :
Quelle satisfaction peux-tu avoir ce soir ?
ROMÉO :
L'échange du vœu fidèle de ton amour contre le mien.
JULIETTE :
Je t'ai donné le mien avant que tu ne le demandes :
et pourtant je le voudrais pour redonner.
ROMÉO :
Voulez-vous le retirer ? dans quel but, mon amour ?
JULIETTE :
Mais soyons francs (28) et redonnons-le.
Et pourtant je ne souhaite que pour la chose que j'ai.
Ma générosité est aussi illimitée que la mer,
Mon amour aussi profond; plus je te donne,
Plus j'en ai, car les deux sont infinis.
J'entends du bruit à l'intérieur. Cher amour, adieu !
[L'INFIRMIÈRE appelle à l'intérieur.]
Anon, (29) bonne infirmière ! Doux Montague, sois vrai.
Reste un peu, je reviendrai. [Sortie.]
ROMÉO :
Ô nuit bénie, bénie ! j'ai peur,
Être dans la nuit, tout cela n'est qu'un rêve,
Trop flatteur-doux pour être substantiel.
[Entre Juliette de nouveau.]
JULIETTE :
Trois mots, cher Roméo, et bonne nuit.
Si ton penchant d'amour est honorable,
Ton but mariage, envoie-moi un mot demain,
Par celui que je ferai venir à toi,
Où et à quelle heure tu effectueras le rite ;
Et je mettrai toutes mes fortunes à tes pieds
Et suis-toi mon seigneur dans le monde entier.
[INFIRMIÈRE à l'intérieur.]
Madame!
JULIETTE :
Je viens tout de suite. – Mais si tu ne veux pas bien faire,
Je t'en supplie–
[INFIRMIÈRE à l'intérieur.]
Madame!
JULIETTE :
Peu à peu j'arrive.–
Pour cesser tes conflits et me laisser à mon chagrin
Demain vais-je envoyer.
ROMÉO :
Alors fais prospérer mon âme -
JULIETTE :
Mille fois bonne nuit !
ROMÉO :
Mille fois pire, vouloir ta lumière !
L'amour va vers l'amour comme les écoliers de leurs livres
Mais l'amour de l'amour, vers l'école avec des regards lourds
[Entre Juliette de nouveau]
JULIETTE :
Hist ! Roméo, hist ! O pour la voix d'un fauconnier
Pour attirer à nouveau ce pompon doux! (30)
La servitude est rauque et peut ne pas parler à haute voix,
Sinon je déchirerais la grotte où se trouve Echo
Et rendre sa langue aérée plus rauque que
Avec répétition de « Mon Roméo !
ROMÉO :
Comment les langues des amoureux du son doux et argenté la nuit,
Comme la musique la plus douce pour assister (31) oreilles !
JULIETTE :
Roméo !
ROMÉO :
Ma douce?
JULIETTE :
Quelle heure demain
Dois-je t'envoyer ?
ROMÉO :
À neuf heures.
JULIETTE :
Je n'échouerai pas. 'Tis vingt ans jusque-là.
J'ai oublié pourquoi je t'ai rappelé.
ROMÉO :
Laisse-moi rester ici jusqu'à ce que tu t'en souviennes.
JULIETTE :
J'oublierai, de t'avoir encore là,
Rappelle-toi comme j'aime ta compagnie.
ROMÉO :
Et je resterai encore, pour que tu oublies encore,
Oubliant toute autre maison que celle-ci.
JULIETTE :
C'est presque le matin. Je voudrais que tu partes -
Et pourtant pas plus loin qu'un oiseau libertin,
Cela le laisse sauter un peu de sa main,
Comme un pauvre prisonnier dans ses gyves tordus, (32)
Et avec un fil de soie la raccroche
Si aimant-jaloux de sa liberté.
ROMÉO :
Je voudrais être ton oiseau.
JULIETTE :
Doux, moi aussi.
Pourtant je devrais te tuer avec beaucoup d'affection.
Bonne nuit Bonne nuit! La séparation est une si douce peine
Que je dirai bonsoir jusqu'à demain. [Sortie.]
ROMÉO
Le sommeil habite tes yeux, la paix dans ta poitrine !
Serais-je le sommeil et la paix, si doux de se reposer ! (33)
(1) Parce que.
(2) Dans la mythologie classique, la lune est gouvernée par la déesse vierge Diane ; donc l'innocente Juliette est « sa servante », mais cette servante est plus belle que sa maîtresse.
(3) Virginal, costume semblable à celui porté par les anciennes vierges vestales romaines.
(4) On disait que les jeunes femmes souffraient de la "maladie verte" qui ne pouvait être guérie que par l'amour.
(5) C'est-à-dire arrêter d'être vierge (faire l'amour avec moi).
(6) Ses yeux sont si brillants qu'il semble que deux étoiles aient changé de place avec eux.
(7) Pourquoi.
(8) Possède, possède.
(9) Décoller, se débarrasser de.
(10) En échange de votre nom.
(11) Parlez.
(12) Si vous n'aimez aucun de ces noms.
(13) Montez dessus.
(14) Entrave.
(15) À moins que.
(16) Manque.
(17) Sinon.
(18) Volontairement.
(19) Faire les choses correctement, recommencer en suivant les bonnes manières de faire connaissance.
(20) Jove, ou Jupiter, un mari notoirement infidèle, était censé ne pas prendre au sérieux le fait que les amants ne respectent pas leurs serments.
(21) Je vous résisterai correctement si vous promettez de continuer à me courtiser, mais pas autrement.
(22) Insensé
(23) Comportement.
(24) Distant, distant.
(25) Sauf.
(26) Conscient.
(27) Révélé.
(28) Généreux.
(29) Tout de suite.
(30) Oh pour la voix d'un fauconnier qui peut attirer son tercel-gentle (le mâle de l'autour des palombes, dressé pour chasser et revenir à l'appel d'un maître).
(31) Écoute.
(32) Enchaînements.
(33) J'aimerais être sommeil et paix pour pouvoir me reposer sur ta poitrine.
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Paul Brian
Département d'anglais
Université de l'État de Washington
Pullman 99164-5020
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